Le Tour de Normandie s’élancera le lundi 24 mars prochain. A tout juste un mois du départ Richard Vivien (président) et Arnaud Anquetil (organisateur) se prêtent au jeu d’une interview croisée… Questions ? Réponses !

« – Richard Vivien. Après une carrière cycliste bien remplie, vous avez as été à la tête de votre premier Tour de Normandie en 2013. Quels souvenirs gardez-vous de cette première édition en tant que président du comité d’organisation ?
Richard Vivien : « Cela a débuté par une belle frayeur puisqu’une semaine avant le départ de la course, la Normandie a connu de forts cumuls de neige. Ce que je retiens aussi, c’est le travail de toutes les équipes de bénévoles sans qui le tour ne serait pas.

– A tout juste un mois du départ de la 34ème édition, où en est l’organisation ? Tout est-il prêt ?
Arnaud Anquetil : Nous réglons les derniers détails. Nous avons autour de nous des personnes performantes. Jean Noël Colin (secrétaire général) le perfectionniste, Louisette (logements et restauration) l’infatigable, Claude Carlin (coordinateur général) le communiquant ainsi que tous les bénévoles.
Richard Vivien : Tout n’est pas prêt, mais déjà bien avancé !  Le puzzle se met en place si on peut résumer ainsi.

– Vous venez de dévoiler les maillots de leader, on peut voir que vous avez de fidèles partenaires. Vous parvenez même à en avoir des nouveaux. Cela parait simple pour vous de les fidéliser dans la situation actuelle où des épreuves sont annulées faute de budget. Vous avez une recette miracle ?
Arnaud Anquetil : Non, il faut toujours se remettre en question. Nous cherchons en permanence de nouveaux support de communication à l’image de la mise en place du village départ en 2013.
Richard Vivien : Le contexte actuel est très difficile certes, mais le Tour de Normandie est très porteur. Les élus et nos partenaires l’ont bien compris. C’est vrai que l’on a la chance d’avoir de formidables partenaires et nous faisons de notre mieux pour qu’ils soient satisfaits, mais aujourd’hui rien n’est simple. Notre course est une très belle épreuve de début de saison. C’est aussi une belle vitrine et un moyen de mettre en avant notre région ainsi que nos produits et de permettre aux acteurs locaux et régionaux de se rencontrer à travers les villages départs.

Arnaud Anquetil, organisateur du Tour de Normandie cycliste
Arnaud Anquetil, organisateur du Tour de Normandie cycliste

– En tant qu’organisateur et président de la course, à votre avis, quelle est la particularité du tracé que vous proposerez aux 150 coureurs ?
Richard Vivien : ah quel belle question, mais en bon normand je ne saurai le dire car le Tour de Normandie est ouvert. Je pense quand même que le coureur qui l’emportera aura une équipe solide. Le vent, s’il y en a sur les derniers jours, pourrait jouer des tours….
Arnaud Anquetil : La particularité du parcours ? Nous allons voir la mer (rires)
Ce n’est pas facile de répondre mais pour moi le vendredi entre Domfront et Villers-Bocage ou le samedi entre Gouville-sur-Mer et Carentan seront des étapes clés. Mais en 2012 la course s’est jouée dès la 1ère étape…

 – Les équipes étrangères sont nombreuses à être candidates pour participer à votre course. Ce n’est visiblement pas le cas des continentales françaises ?
Richard Vivien : Cela parait dans cet état aux yeux du grand public et pourtant la France est la plus représentée en nombres d’équipes. L’hexagone est plus petit que le reste du monde

Arnaud Anquetil : Elles sont dans le même cas que les organisateurs (budget, diminution des effectifs,…). Pour des raisons d’effectif et de visibilité des sponsors, elles sont obligées de participer à la Coupe de France. Il y a trop de coupe ou challenge en France.

 – Le Tour de Normandie c’est une épreuve UCI Europe Tour 2.2 mais pas seulement. Vous mettez en place beaucoup d’animations annexes.
Arnaud Anquetil : Pour assurer l’avenir, il faut penser aux jeunes. Nous mettons cette année en place une animation avec les Conseils généraux de la Manche et du Calvados. Des cadets et des handisports vont parcourir une partie de l’étape avant les pros.
Richard Vivien : Le tour est une épreuve internationale de très haut niveau mais on oublie pas que pour avoir des coureurs les jeunes doivent rêver.

Richard Vivien en compagnie de Cédric Delaplace (qui deviendra 3 mois plus tard champion de France Elites) lors du Tour de Normandie 2013
Richard Vivien en compagnie de Cédric Delaplace (qui deviendra 3 mois plus tard champion de France Elites) lors du Tour de Normandie 2013

– Le Tour de Normandie rendra hommage au 70ème anniversaire du débarquement au cours de deux étapes. Quels seront les meilleurs endroits pour que le public puisse voir une belle bataille au cours des 1018 km ?
Richard Vivien : Les deux dernières étapes seront très fortes en émotion sur les côtes de la Manche (Utah Beach) et du Calvados (Omaha Beach). Là où a commencé le débarquement. Mais pour le Tour de Normandie 2014 ce sera la fin d’une semaine et les derniers assauts devraient clore la fin d’un tour qui peut comme en 2013 se jouer à tout instant.
Le cyclisme n’est pas un sport écrit d’avance. A tout moment il peut se passer quelque chose, le vrai conseil que je peux donner au public est de venir nombreux pour se faire plaisir et ne rien rater de la course.