Née en Ille-et-Vilaine il y a quelques années, l’opération « Je Double, Je m’écarte » s’étend cette année en Normandie pour la première fois ! Ainsi tout au long de la semaine de course, en collaboration avec les 5 départements normands et les 5 préfectures du Calvados, de l’Eure, de la Manche, de l’Orne et de la Seine-Maritime, différentes actions seront mises en place afin de sensibiliser le grand public sur cette opération. En plus du véhicule ouvrant la course aux couleurs de l’opération, un maillot sera remis à chaque élu aux départs et arrivées. Le point d’orgue sera la présence de Thierry Gouvenou, ancien professionnel, désormais directeur des courses chez ASO et parrain de l’opération sur le Tour de Normandie.
Interview du normand qui sera à l’arrivée à Elbeuf-sur-Seine pour faire la promotion de cette démarche des organisateurs du Tour de Normandie :
C’est une première pour vous d’être parrain de l’opération, pourquoi s’investir dans cette cause ?
Thierry Gouvenou : « Je Double, Je m’écarte » est une opération que je connais assez bien. D’ailleurs sur le Tour de France 2015 nous avons mené une campagne de sensibilisation sur tout l’Ouest de la France avec la présence des véhicules de l’opération (NB : les mêmes que ceux qui seront présents sur le Tour de Normandie). Aujourd’hui la pratique du vélo est en hausse mais d’un autre côté les cyclistes sont de plus en plus concernés par des accidents graves. C’est un vrai paradoxe qu’il faut parvenir à enrayer.
A votre avis, comment cela est-ce possible ?
T.G. : Personne ne sait le dire. Est-ce un changement de comportement des automobilistes ? L’installation des aménagements routiers qui perturbent le partage de la route tels que les ralentisseurs, les ilots centraux,… Je ne sais pas l’expliquer. Une chose est sûre c’est que les usagers de la route ont un manque de repères face aux cyclistes. Cela est notamment dû à la disparition de nombreuses épreuves. Il y a de moins en moins de courses et de ce fait, les automobilistes n’ont pas l’habitude des règles à adopter et surtout ne sont pas sensibilisés ! C’est pour cela que l’opération « Je Double, Je m’écarte » doit permettre à tout le monde de cohabiter sur la route. En tous cas il n’y a qu’un seul but : communiquer au maximum pour rappeler au maximum les règles et ancrer les esprits. Il faut marquer tous les esprits ceux des automobilistes et des cyclistes, car il faut bien dire que certains cyclistes ne sont pas exemplaires dans leur comportement.
En tant qu’organisateur du Tour de France, ASO a un poids sur le grand public. Comment tentez-vous de sensibiliser le grand public à votre niveau ?
T.G. : Chez ASO nous avons une démarche de sensibilisation forte : nous finançons et diffusons sur les écrans géants des clips vidéos sur la prévention routière. Comme je l’ai évoqué, nous avions mis en place les véhicules de l’opération « Je Double, Je m’écarte – La Route se partage ». Nous voudrions nationaliser l’opération sur tout le territoire mais cela demande des moyens.
En tous cas aujourd’hui il n’est pas acceptable de partir faire du vélo et de se demander si l’on va rentrer vivant ! »